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Affaire Facebook-Cambridge Analytica : un autre symptôme du besoin criant de réforme du régime des renseignements personnels

Par Me Sébastien Lapointe, Holmested & Associés s.e.n.c.r.l./LLP
Affaire Facebook-Cambridge Analytica : un autre symptôme du besoin criant de réforme du régime des renseignements personnels

Le commissaire à la protection de la vie privée revenait à la charge très récemment, en réitérant que la loi canadienne doit être mise à jour. Le commissaire, M. Therrien, commentant ainsi l’affaire Facebook-Cambridge Analytica, dans le cadre de laquelle on révélait la semaine dernière que des millions d’individus ont été profilés à leur insu, en minant les volumineuses données de ce réseau social, et ce, à des fins politiques.

Une partie du problème dans ce cas précis provient du fait que les partis politiques sont largement dépourvus de règles quant aux renseignements personnels qu’ils détiennent ou utilisent. C’est une chose.

Selon le commissaire, le problème s’avère cependant d’une ampleur plus substantielle que ce simple problème. Selon M. Therrien, c’est tout notre régime de protection des renseignements personnels qui mérite réexamen, ce que le législateur canadien prend du temps à comprendre. Des changements majeurs s’imposent, on le dit de plus en plus. À quand ce changement ?

À voir ce genre d’histoire dans les médias, joint à l’entrée en vigueur imminente du règlement GDPR européen, il fait de moins en moins de doute qu’une réforme de la loi canadienne en matière de renseignements personnels s’impose. Si on en juge par ce qui est arrivé fin des années 1990, le Canada prendra sans doute deux ou trois ans pour aligner sa loi sur la nouvelle loi européenne, mais cela se fera, pas beaucoup de doutes.

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