Résumé de décision : Protection de la jeunesse — 225390, EYB 2022-492308, C.S., 29 septembre 2022
Une entente est intervenue entre les parties. Cette entente respecte les droits de l'enfant et le désir exprimé par ce dernier de continuer à vivre au sein de sa famille d'accueil tout en maintenant des liens serrés avec les membres de sa famille immédiate. L'enfant pourra donc voir ses trois soeurs selon son désir, après entente avec ces dernières et le DPJ. Il pourra aussi voir ses parents, après entente entre les parties. Et bien que la supervision des prochains contacts entre l'enfant et ses parents soit maintenue, celle-ci devra être levée dès que le DPJ le jugera approprié. Rien ne s'oppose à ce que le DPJ lève la supervision si la situation le permet et que les parties s'entendent.
En terminant, il faut souligner qu'il est anormal qu'autant de contacts entre l'enfant et sa famille aient été annulés. On parle de sept contacts au total, dont le jour même de l'anniversaire de l'enfant. Ces nombreuses annulations de contacts ont des effets négatifs sur l'enfant et les autres membres de sa famille. Le DPJ aurait dû permettre que les contacts aient lieu exceptionnellement sans supervision, à l'endroit neutre qui avait été désigné par son intervenante. Certes, il existe des enjeux relatifs à la pénurie de main-d'oeuvre dans le réseau de la santé. Il reste que le DPJ doit prendre toutes les mesures nécessaires pour que de telles annulations de contacts n'aient pas lieu de façon récurrente. Il faut absolument éviter que la mesure de protection que constitue la supervision devienne un obstacle aux contacts et nuise à l'intérêt supérieur de l'enfant.